Entre manque de consid?ration et manque de cr?dibilit?, les jeunes ne se retrouvent pas dans la chose politique.
Le cloisonnement entre les jeunes et la politique au Maroc n?est pas un ph?nom?ne de surface. Les causes demeurent profondes. Lors du meeting organis? par le centre national d?information documentation pour les jeunes (CNIDJ), relevant du minist?re de la jeunesse et des sports, Amine Sennouni, membre de la jeunesse socialiste du PPS, a tent? d?en trouver les raisons. Organis? autour du th?me ? Les jeunes et les prochaines ?ch?ances ?lectorales ?, les participants ont d?battu de la place de la jeunesse dans le syst?me politique marocain. Pour Amine Sennouni, il est important de renouer avec la politique afin de ne plus ?tre simple spectateur mais un acteur ? part enti?re.
Le meeting a aussi ?t? l?occasion de revenir sur les probl?mes soci?taux touchant la population des jeunes au Maroc, tels que la pauvret? et le ch?mage. Selon les d?batteurs, l?h?ritage culturel familial est un facteur du rejet de la chose politique et la crise de confiance grandissante aux vues des r?sultats politiques p?se sur la perception des jeunes. De par son opinion n?faste, l?entourage influence ainsi ces derniers. Cependant, Amine Sennouni a reconnu ??les changements d?mocratiques qu?a accumul?s le pays durant ces derni?res ann?es avec entre autres la volont? du roi Mohamed IV et de certains jeunes pour concr?tiser le changement tant attendu, surtout avec la nouvelle constitution??.? Et de rappeler la cr?ation de l?instance institutionnelle pour les jeunes (le Conseil Consultatif des Jeunes et le Travail Associatif) qui aura une place de choix dans la gestion et le d?veloppement des politiques publiques.
Pour Aimane Cherragui, Pr?sident de l'ONG marocaine TIZI pour la participation politique des jeunes, ??de r?elles r?formes sont demand?es par la jeunesse maghr?bine touchant principalement ? l'?ducation, la sant? et l'emploi. Il existe un lien de cause ? effet entre ces trois piliers de toute politique publique. Une jeunesse ?duqu?e et en bonne sant? ne peut que devenir une richesse inou?e pour la cr?ation de la valeur nationale et m?me internationale.?? Si les manifestations du 20 f?vrier ont vu les jeunes battre le pav?, elles n?en sont pas moins rest?es un ?piph?nom?ne au Maroc. Les jeunes ont aujourd?hui besoin d?un parti dans lequel ils se reconnaissent et qui r?pond ? leurs aspirations. L?espoir est permis. En attendant, des initiatives voient le jour, comme le forum organis? ? Bouznika le 9 novembre par l?association Jeunes pour Jeunes, de l?Institut Prometheus pour la d?mocratie et les droits de l'Homme et du Mouvement de la jeunesse du Forum Alternatives. Ils y ont d?nonc? ??l'?lite aux commandes des partis qui n'arrive toujours pas ? concevoir que la jeunesse est une force de productivit?, de cr?ativit? et une source de valeur ajout?e.?? Reste ? savoir, pour l?avenir, quel parti osera le pari jeune.