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Jeux électroniques : De passion à profession, Hamaza raconte comment la plateforme des jeunes Aïn Chock lui a permis de transformer son rêve
"Le projet est né du constat que le quartier où je vis ne disposait pas d’une salle ou d’un espace dédié aux jeux électroniques. Nous, les jeunes passionnés de ces jeux, devions nous rendre dans d’autres endroits assez éloignés"
Casablanca - Son projet a commencé par une passion, puis une idée, avant de devenir une réalité grâce au soutien de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). C’est l’histoire du jeune entrepreneur Hamza Mastaoui, âgé de 31 ans, dont la passion pour les jeux électroniques et le désir de créer un espace moderne de jeux électroniques l’ont mené à réaliser son propre projet.
"Le projet est né du constat que le quartier où je vis ne disposait pas d’une salle ou d’un espace dédié aux jeux électroniques. Nous, les jeunes passionnés de ces jeux, devions nous rendre dans d’autres endroits assez éloignés", a expliqué Hamza, originaire d’un quartier populaire d’Aïn Chock à Casablanca, dans une déclaration à la MAP. Aujourd’hui c’est de l’histoire ancienne.
"Après avoir constaté l’engouement des jeunes pour ces salles malgré leur éloignement, j’ai pensé à créer une salle dans mon quartier, afin de mettre à la disposition des jeunes du quartier un espace proche d’eux répondant à leurs aspirations", a-t-il ajouté.
Malgré son enthousiasme et sa forte volonté de réaliser ce projet, ce jeune ambitieux avait des craintes quant aux moyens de concrétiser ce rêve, n’ayant pas les connaissances nécessaires pour la conduite d’un projet, ainsi que les exigences financières pour la location et l’équipement de la salle, outre l’acquisition des équipements et machines nécessaires pour l’exploitation.
Ayant partagé son idée avec quelques amis, l’un d’eux, qui avait déjà bénéficié des services et du soutien de la plateforme pour créer son propre projet, l’a ‘’encouragé à me tourner vers la plateforme des jeunes de Aïn Chock, initiée par l’INDH, afin de présenter mon idée de projet", raconte Hamza.
Son premier pas vers la réalisation de son rêve a été de se rendre à la plateforme des jeunes de Aïn Chock, où il a été accueilli et écouté par des cadres qui ont salué son idée et lui ont proposé des formations pour l’accompagner dans son voyage vers la création de son propre projet.
S’en suivront trois mois de formation, comprenant divers modules : l’étude de projet, l’élaboration d’un plan d’affaires, la comptabilité, le marketing, et autres. Sa formation terminée, Hamza a présenté son projet aux commissions spécialisées, qui l’ont approuvé, bénéficiant ensuite d’un soutien financier de l’INDH.
Le coût total du projet s’élevait à 110.000 dirhams, l’Initiative contribuant à hauteur de 100.000 dirhams, tandis que sa contribution personnelle était de 10.000 dirhams. Ce soutien financier lui a permis de louer un local approprié et d’acheter l’équipement nécessaire pour créer un espace moderne, confortable et équipé des meilleurs appareils pour répondre aux besoins des clients.
"Cet espace, bien que créé il y a seulement neuf mois, est aujourd’hui un lieu de rencontre pour de nombreux jeunes du quartier, qui y trouvent un divertissement à un prix abordable tout aussi bien qu’une plateforme pour de nombreux jeunes passionnés de jeux électroniques désireux de se lancer dans ce domaine de manière professionnelle", raconte, heureux, Hamza.
Son avenir, Hamza le voit et le cerne déjà mieux. La création de la Fédération royale marocaine des jeux électroniques et l’organisation d’une série d’événements dans ce domaine, ainsi que la participation de plusieurs joueurs marocains à des compétitions internationales ont nourri son ambition qu’est aujourd’hui ‘’de rejoindre la Fédération et de former une équipe professionnelle capable de rivaliser à la fois sur le plan national et international". Il entend aussi ouvrir d’autres salles pour attirer et aider les jeunes talents à participer aux compétitions professionnelles.
Dans son parcours, sa rencontre avec l’INDH en fait aujourd’hui un excellent agent de promotion. Elle travaille actuellement, explique-t-il, à ‘’accompagner un groupe de jeunes talentueux désireux de se professionnaliser dans le domaine des jeux électroniques en les encadrant et en facilitant leur participation aux compétitions locales, régionales, ainsi qu’aux niveaux national et international, ouvrant ainsi des portes pour eux afin de commencer leur carrière professionnelle".
La coordinatrice de la Fondation Moubadara pour les Jeunes et l’Entreprenariat à la plateforme des jeunes Aïn Chock, Dounia Robar, a juste à rappeler que ce projet s’inscrit dans le troisième programme de l’INDH, axé sur l’entrepreneuriat, qui vise à renforcer le sens de l’entrepreneuriat chez les jeunes en fournissant un soutien technique et financier aux jeunes porteurs de projets.
La Fondation Moubadara a rejoint la plateforme des jeunes Aïn Chock en 2021. Un an après la création de cette plateforme, dans le cadre d’un accord de partenariat avec l’arrondissement de Aïn Chock portant sur l’axe de l’entrepreneuriat, , notant que la Fondation, à l’écoute de ces jeunes porteurs de projets, se saisit de leurs idées de projets et les oriente vers des formations adaptées à leurs besoins.
La plateforme aide les porteurs de projets à élaborer une étude de faisabilité du projet, qui comprend l’emplacement du projet, la catégorie de clients ciblés, le coût du projet ainsi que les équipements nécessaires pour le bon déroulement du projet. Ensuite, les porteurs de projets passent devant des comités techniques internes de la Fondation, puis leurs dossiers sont présentés devant la Commission de développement économique qui approuve les projets.
La plateforme des jeunes de Aïn Chock, a-t-elle ajouté, soutient des projets innovants et variés, qui répondent aux intérêts des jeunes et constituent une source de revenus pour eux.
L’objectif fixé par l’accord de partenariat entre la Fondation Moubadara et l’Arrondissement de Aïn Chock, est de réaliser 110 projets en pré-construction sur une période de trois ans (2021 à 2023). Mme Robar indique que "grâce aux efforts de tous les intervenants, nous avons dépassé ce nombre, en enregistrant 184 candidats bénéficiaires de formations en pré-construction".
Pour la phase "post-construction", le nombre ciblé et atteint de bénéficiaires a été de 65 durant les 3 années (2021-2023).