Culture
Benomar Ziani et Raymonde El Bidaouia, un rare moment de croisement judéo-musulman
Essaouira - Le Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira a réussi le pari de réunir le temps d'un concert de clôture, en toute apothéose, plusieurs milliers de festivaliers autour de deux icônes incontournables de la scène musicale marocaine : Benomar Ziani et Raymonde El Bidaouia.
Un concert historique, qui a pu enfin avoir lieu dans la mythique place El Menzah, à Essaouira, cette ville de tous les possibles et des belles surprises et ce, après de longues années dans leurs parcours artistiques si riches et diversifiés et des expériences inégalables dans la promotion et la préservation d'un art musical des plus emblématiques.
C'est dans une ambiance électrique que le public présent a pu accueillir, sous une salve d'ovations, dans un premier temps le "Jimmy Hendrix" marocain du violon, Benomar Ziani, qui a gratifié l'assistance d'un florilège de chansons de la "belle époque'' suscitant admiration et émotion, à l'instar de "Allah Yatik b Sbar", "Choufou Halti'', "Ayani Ayani Chibani'' et ''Dour Biha Ya Chibani'' entre autres.
Quelque temps après, Benomar Ziani a partagé la scène avec la Diva Raymonde El Bidaouia, formant ainsi un duo exceptionnel, le temps d'interpréter ensemble, dans une symbiose et une synchronisation inouïes, des chansons des plus populaires puisées du Chgouri et de la Ayta, répétées en chœur par le public présent.
Et pour clore en beauté cette soirée exceptionnelle inscrite en lettres d'or dans les Annales des Andalousies Atlantiques d'Essaouira, c'est Raymonde El Bidaouia qui a honoré le public conquis avec des titres mémorables : "Matakchi biya", "Wakha chafouni Saket", "Lamouni li Gharoui mini'', "Jari Ya Hamouda" ou encore "Hiya hiya''.
Une grande aventure musicale pleinement assurée par deux grandes figures emblématiques de la scène musicale marocaine. Un vrai hommage au répertoire musical varié et authentique d'un Maroc à la fois fier et riche de sa diversité culturelle et artistique, signé des mains de l'orchestre El Idrissi.