Rangées vides pour un défilé chinois post-coronavirus à la Fashion Week

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Le premier défilé de la Fashion Week femmes de New York, organisé par la maison chinoise Mukzi, s'est tenu jeudi devant une salle en partie vide, alors que le nouveau coronavirus complique les déplacements des fashionistas.

Après avoir déjà défilé à Londres et à Paris, la jeune créatrice Kate Han (Han Wen de son nom chinois) venait présenter à New York sa mode qui intègre l'influence de la Chine traditionnelle dans une vision moderne.

Fait extrêmement rare, au début du défilé, des rangées entières étaient vides dans cette salle du Spring Studio, l'un des lieux habituels de la Fashion Week, situé dans le quartier de Tribeca.

"Mukzin pourrait être la seule marque chinoise que vous verrez à cette Fashion Week, pour la raison que vous connaissez tous, le coronavirus en Chine", a expliqué à l'assistance une porte-parole sur le podium avant que les mannequins ne se présentent. "C'est vraiment un désastre et une très triste histoire."

"Nous ne sommes pas seulement ici pour présenter des belles pièces mais aussi pour montrer aux Chinois et aux peuples du monde entier que notre détermination, notre force et notre amour sont forts dans les difficultés et l'adversité", a poursuivi cette femme qui portait une tenue de la maison.

Dans le public, une seule invitée portait un masque, de type masque à gaz, mais il s'agissait davantage d'un accessoire de mode que d'un moyen de protection. Elle l'a d'ailleurs enlevé avant le début du défilé.

Après le défilé, Kate Hen ne s'est pas exprimée sur les conséquences pour son défilé de l'épidémie qui frappe actuellement la Chine.

"Je me sentais en confiance et en sécurité pour faire ce défilé", a-t-elle expliqué.

Un défilé de designers chinois, réunis sous la bannière du China Fashion Collective, doit défiler mardi à New York.

Sollicitée par l'AFP, l'une des maisons de ce collectif, Sheguang Hu, a indiqué que le défilé se tiendrait comme prévu.