Les cours du p?trole s?effondrent. Faut-il s?en r?jouir ou s?en alarmer?? ?Cela d?pend d?o? on se positionne. Si les consommateurs europ?ens et am?ricains? jubilent d?une chute des prix qui? donne un stimulant ? la reprise, m?me fragile apr?s la crise de 2008, des experts appr?hendent n?anmoins une menace de l?'?conomie mondiale, m?me en cas de rebond des cours. Le pessimisme des experts tranche avec la satisfaction des consommateurs (occidentaux) qui voient dans la baisse des prix ? la pompe et du chauffage, une relance du pouvoir d'achat avec un impact non n?gligeable sur la croissance. L'effondrement du cours du p?trole ne constituait jusque l? une mauvaise nouvelle que pour les pays producteurs. Les pays ?mergents, ont aussi ? p?tir de la chute de l'ensemble des mati?res premi?res en raison, pour cause d'essoufflement de la croissance chinoise, motrice des derniers temps de l??conomie mondiale. Mais le FMI tire la sonnette d?alarme et met en garde que si la chute du cours se prolonge, les pays d?velopp?s sont aussi pris dans la tourmente. Le FMI acquiesce ?qu?une telle ?volution des prix avantage la baisse des co?ts de production de nombreux secteurs avec ?des effets positifs pour les consommateurs. ?Toutefois, ? mesure qu'augmentent les pertes des pays producteurs, "soumis ? rude ?preuve, ces effets favorables se d?clineraient. D?aucun soutiennent que les baisses, et du p?trole et des mati?res premi?res, frappent le commerce mondial de plein fouet, surtout ?les pays ?mergents qui ne disposent plus de ressources n?cessaires pour maintenir le volume leurs importations au m?me niveau. Ce qui n?est pas sans ?se r?percuter ?sur les performances des groupes mondialis?s qui avaient, apr?s la crise de 2008, mis? sur la croissance de pays comme la Chine, l'Inde et autre Br?sil. On se trouve l? face ? une situation porteuse dangers et de risque de d?stabilisation pour certains pays producteurs, habitu?s ? acheter la paix sociale gr?ce aux abondants revenus du p?trole. On peut citer ? titre d?exemples l'Alg?rie, l'Arabie saoudite, l'Angola ou encore l'Equateur qui ?risquent? de se trouver rapidement, si ce n?est d?j? le cas, ? court d?outils de politique ?conomique pouvant les ramener ? un petit peu de croissance. Et pour se d?p?trer d?un tel embarras, il n?y a, comme alternative, pour ces pays producteurs, que l?endettement, l?aust?rit? et les privatisations, au point qu?on commence ? assister au topo aussi saugrenu que paradoxal?: des prix ? la pompe qui baissent chez les consommateurs et qui augmentent chez les producteurs. Cela ne voudrait pas dire pour autant qu?une relance des cours vers le haut r?soudrait le probl?me. Au contraire?: Plus d?un expert en la question pensent que les perspectives ne semblent pas encourageantes non plus, avec des prix qui repartent ? la hausse. ?Car un rebond trop brutal "affaiblirait le pouvoir d'achat en Europe et donc la consommation, alors que la reprise reste fragile", insiste-t-il.