La d?gringolade des prix du p?trole continue. Le prix du baril du Brent ?s?est approch? de 48 dollars lundi, celui du WTI a fr?l? les 47 dollars, soit les prix les plus bas depuis avril 2009. Les analystes s?attendent ? ce que le prix du baril continue ? d?gringoler jusqu?? moins de 40 dollars pendant le premier semestre de cette ann?e. Les perspectives d?am?lioration de la demande ne doivent pas changer la donne selon ces analystes. Car la demande n?est plus l??l?ment d?terminant aujourd?hui dans une situation de surabondance. La d?cision de l'OPEP de maintenir inchang? le plafond de production, ? 30 mbj, la mont?e de la production des NON-OPEP, y compris les USA, conjugu?e ? une demande moins vigoureuse de la croissance que pr?vu, surtout en Europe, renforcent cette ?surabondance ? moyen terme. Les tentatives de pousser l'Arabie Saoudite et ses alli?s du golfe ? r?duire leur production n'ont pas abouti. Ces producteurs tiennent ? conserver leurs parts de march? ? long terme en rendant la production du p?trole non conventionnel co?teuse et dissuader les nouveaux investissements. Cet objectif ?conomique est compl?mentaire des autres objectifs politiques r?gionaux. Les perspectives de certains pays, comme le Venezuela, le Nigeria, l'Alg?rie, l'Angola, qui comptent en premier lieu sur les recettes des exportations du p?trole pour financer leur comptes courants et leurs budgets, sont maussades. Leurs r?serves en devises vont s?amenuiser rapidement, ce qui fait planer le risque de se retrouver dans une situation similaire ? celle de la moiti? des ann?es 1980. Le FMI se pr?pare d?j? pour revenir avec sa th?rapie de choc. L?Alg?rie, par exemple, construit son budget sur la base d'un prix de baril de 37 dollars et ?pr?l?ve le reste pour alimenter un fonds de p?r?quation et se trouve devant un risque de p?nurie de devises au bout de 2 ans au maximum. Le co?t annuel de ses importations est aux environs de 70 MM$, sans compter des achats d'armes, le co?t de la corruption et les pr?l?vements sur les recettes du p?trole qui constituent une part importante des recettes du budget. Le risque de reconstituer une dette ext?rieure lourde et de passer ? la d?compensation des prix des produits de premi?re n?cessit?, apr?s le gel de certains investissements, ne sont plus ? ?loigner. La paix sociale d?j? fragile, voire tr?s fragile, apr?s les derni?res ?lections pr?sidentielles, se trouve menac?e. L'Alg?rie est confront?e ?galement au vieillissement de ses champs de p?trole et la baisse de son potentiel de production.