Le Maroc a pr?sent?, lundi ? Washington, ses atouts en tant que hub ?conomique et financier pour l'Afrique, conform?ment ? la vision strat?gique du roi Mohammed VI pour une coop?ration sud-sud gagnant-gagnant et solidaire.

Lors d'une conf?rence internationale organis?e par le prestigieux think tank am?ricain Atlantic Council, et marqu?e par une intervention notamment du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Num?rique, Moulay Hafid Elalamy, en pr?sence d'un parterre de politiques, d'hommes d'affaires, de diplomates, d'experts et des m?dias, les participants ont mis en exergue les success story du Royaume qui ?merge en tant que ?plateforme pour les affaires en Afrique?.

?L'?mergence de la puissance ?conomique du Maroc, initi?e sous l'impulsion du roi Mohammed VI depuis son accession au tr?ne, constitue un vecteur essentiel de la strat?gie royale visant ? ?tablir des partenariats durables et solidaires avec les pays africains?, a soulign? Peter Pham, directeur du centre Michael S. Ansari, au sein de l'Atlantic Council et mod?rateur de la rencontre.

?Gr?ce ? la vision du roi Mohammed VI, le Maroc met ? contribution son ?mergence en tant que puissance ?conomique pour soutenir la strat?gie africaine du royaume?, a expliqu? Pham qui pr?sentait une ?tude co-sign?e avec Ricardo Ren? Lar?mont, membre ?minent non-r?sident dudit Centre et professeur des sciences politiques et de sociologie ? la Binghamton University.

Dans le cadre de cette ?diplomatie ?conomique?, le Souverain avait annonc? en 2000 l'annulation de la dette des pays africains les moins avanc?s et l'exon?ration totale des droits de douane sur leurs produits export?s au Maroc, a rappel? Pham dans cette analyse intitul?e: ?L'?mergence du Maroc en tant que plaque tournante pour les affaires en Afrique?.

Et de poursuivre que ?Washington peut b?n?ficier, dans ce sens, des avantages comparatifs dont disposent le Maroc, un pays ayant initi?, sous la conduite du roi Mohammed VI, des r?formes positives liant les ?l?ments humain et ?conomique, dans le cadre d'une approche de d?veloppement tous azimuts, pour ancrer l'engagement des Etats-Unis en Afrique?.

Le Maroc se d?marque d?s le d?part par une ?volont? affich?e d'une ?conomie lib?rale ancr?e ? l'international?, a dit Elalamy, citant les multiples accords de libre-?change conclus avec quelque 56 pays couvrant plus d'un milliard de population.

Le Maroc, qui a su pr?server en permanence ses fondamentaux macro-?conomiques, dispose d'un secteur financier solide, a-t-il affirm?, soulignant que sur les dix derni?res ann?es, la croissance du PIB a ?t? en moyenne de 5 % avec une inflation ? 2 %.

De par sa position g?ographique proche de l'Europe et tout en ?tant ancr? en Afrique, avec une relation tr?s forte avec les pays partenaires, le Maroc semble ?tre aujourd'hui un hub cr?dible, avec des leaders mondiaux implant?s dans le continent et qui utilise le pays, dans un sens comme dans l'autre, pour leur production et la commercialisation de leurs produits.

Le Maroc, 2?me investisseur dans le continent avec 2 milliards de dollars, est un pays africain ? part enti?re qui a fait le choix depuis plusieurs ann?es de la promotion d'un v?ritable co-d?veloppement sud-sud sous la conduite du roi Mohammed VI, a fait observer Elalamy, rappelant la r?cente tourn?e du souverain en Afrique avec des orientations tr?s claires au sujet de l'engagement du Maroc dans le continent.

Intervenant pour sa part, le Pr?sident du groupe Attijariwafa Bank, Mohamed El Kettani, a soulign? que l'Afrique sera r?solument le continent du 21?me si?cle, et cela est une grande opportunit? pour la plus grande ?conomie du monde que sont les Etats-Unis.

L'Afrique est un continent en pleine mutation qui exige une approche innovante, a-t-il conseill?. ?Fini le temps d'un continent o? l'on venait pour puiser les ressources naturelles?, a-t-il dit.

En effet, a-t-il poursuivi, des politiques publiques ont ?t? mises en place pour asseoir des industries de transformation visant la valorisation des mati?res premi?res. Des PME et PMI ont ?t? mises sur pied avec une ?capacit? d'offrir des emplois aux centaines de millions de jeunes? qui vont arriver sur le march? de l'emploi, a-t-il indiqu?.

Il s'agit d'un d?fi majeur pour les ann?es ? venir et la seule voie pour absorber cette jeunesse est de cr?er de l'investissement et de l'emploi, a sugg?r? Kettani.

De son c?t?, Karim Hajji, Pr?sident directeur g?n?ral de la Bourse de Casablanca, a soutenu que cette place financi?re, fond?e en 1929, est aujourd'hui l'une des plus importantes places du Continent, avec une capitalisation de plusieurs dizaines de millions de dollars.

Investir dans la place financi?re de Casablanca revient ? investir dans la dynamique de croissance que conna?t le continent africain, a-t-il conclu.