Le Conseil ?conomique, social et environnemental (CESE) vient d?examiner la premi?re mouture de son avis sur les exceptions en mati?re d?urbanisme. C?est l?une des principales causes des diff?rents dysfonctionnements que connaissent les villes marocaines, en mati?re d?urbanisation anarchique et non ma?tris?e. En effet, l?absence de documents d?urbanisme dans certaines zones du royaume a fait que certaines pratiques malsaines li?es ? la proc?dure d?rogatoire mise en place depuis la fin des ann?es 1990 soient instaur?es. C?est dans ce sens que le Conseil pr?sid? par Nizar Baraka vient d??mettre un rapport r?alis? suite ? une saisine adress?e par Rachid Talbi Alami pr?sident de la Chambre des repr?sentants, en f?vrier dernier. Ce sont 8 mois qui ont fallu pour la r?alisation du document. Objectif?: d?terminer l?ampleur de la pratique et le niveau du respect des conditions pr?vues, en plus de l??valuation de ses impacts ?conomiques, sociaux et environnementaux. En gros, le CESE a consid?r? que ?ces exceptions ont ?t? mises en place pour contourner la rigueur et la complexit? des documents d?urbanisme face ? un contexte ?conomique en pleine ?volution?. L?id?e est ?d?assurer une simplification des proc?dures en mati?re d?examen des dossiers pr?sent?s ? l?administration, afin d?acc?l?rer le rythme de r?alisation des projets au sein des commissions r?gionales?. Entre 2003 et 2013, les autorisations accord?es ont port? sur une superficie globale de 11.996 hectares, r?partie en 94.075 lots. Le nombre des dossiers pr?sent?s, durant la m?me p?riode, s?est ?lev? ? 13.222, soit une moyenne de 110 projets par mois. Seuls 7.578 ont ?t? autoris?s pour une valeur globale d?clar?e de 583 milliards de DH. Cependant, les membres du CESE d?plorent que le niveau de r?alisation effectif ne d?passe pas 30%. Parall?lement, ils ont relev? que plus de la moiti? des projets autoris?s concernent le secteur immobilier (55%), suivi de l??quipement (20%), du tourisme (14%) et de l?industrie (11%).