Washington – Le Département d'État américain a publié son rapport annuel sur le climat des investissements dans le monde, mettant en avant les avantages et les ambitions du Maroc comme pays qui "encourage et facilite activement" l'investissement étranger et cherche à s'imposer comme un "centre régional des affaires" et une "porte d'entrée" vers le continent africain.

"Le Maroc favorise et facilite activement l'investissement étranger, notamment dans les secteurs orientés vers l'exportation, tels que l'industrie manufacturière, grâce à des politiques macroéconomiques positives, à la libéralisation des échanges, aux incitations à l'investissement et aux réformes structurelles", affirme la diplomatie américaine dans son rapport.

Grâce à sa position à la confluence de l'Europe, de l'Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, le Maroc "prétend se transformer en un pôle commercial et industriel régional en tirant parti de sa situation géographique stratégique, de sa stabilité politique et de ses infrastructures de classe mondiale", ajoute la même source. L'objectif est également de se positionner comme une base régionale de fabrication et d'exportation pour les entreprises internationales.

Selon la diplomatie américaine, le Maroc "met en œuvre des stratégies pour stimuler l'emploi, attirer les investissements étrangers et augmenter la performance et la production", en se concentrant sur les énergies renouvelables, l'automobile, l'aéronautique, l'industrie textile, les produits pharmaceutiques, l'externalisation et l'agro-industrie comme secteurs clés.

Dans le cadre de cette dynamique de réforme, le rapport cite l'adoption en décembre 2022 de la nouvelle Charte des investissements, qui "élargit considérablement les incitations à l'investissement étranger".

En ce qui concerne les nouveaux secteurs prometteurs, le rapport indique que le Maroc "continue de réaliser des investissements importants dans les énergies renouvelables et est en bonne voie pour atteindre son objectif" de 52 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique national d'ici 2030.

Soulignant les opportunités d'investissement vert qui incluent les réseaux intelligents, l'hydrogène vert, le stockage d'énergie et les énergies renouvelables, le Département d'État note également que le Nouveau Modèle de Développement, qui se veut un plan de réforme économique global, souligne l'ambition du Royaume d'augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie de 19,5 % en 2021 à 40 % en 2035.

Le rapport rappelle que le Maroc a investi plus de 10 milliards de dollars pour construire une chaîne intégrée de fabrication de batteries et de véhicules électriques, et a consacré un million d'hectares à la production d'hydrogène vert.

La diplomatie américaine souligne par ailleurs que, grâce à "une série de réformes", le Maroc est sorti de la "liste grise" du Groupe d'action financière (GAFI) et de l'Union européenne en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Pour 2024, le Maroc a ratifié 72 traités d'investissement pour la promotion et la protection des investissements et 62 accords économiques, notamment avec les États-Unis et la plupart des pays de l'UE, visant à éliminer la double imposition des revenus ou des gains, indique le rapport, rappelant que le Maroc est le seul pays du continent africain à avoir conclu un accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis, éliminant les droits de douane sur plus de 95 % des biens de consommation et industriels éligibles.

Le rapport conclut qu'après l'entrée en vigueur de l'ALE entre les deux pays, le commerce bilatéral de marchandises a presque quintuplé, ajoutant que Washington et Rabat "collaborent étroitement pour accroître le commerce et l'investissement à travers des consultations de haut niveau, des dialogues bilatéraux et d'autres forums destinés à informer les entreprises américaines sur les opportunités d'investissement et à renforcer les liens entre les entreprises".

### Traduction en français :

Le Rapport sur le Climat des Investissements du Département d'État, qui couvre cette année 160 pays dans le monde, analyse les conditions commerciales pour aider les entreprises américaines à « prendre des décisions éclairées » sur leurs activités à l'étranger.

« Un climat d'investissement accueillant peut aider à attirer des investissements durables et de haute qualité et à soutenir une croissance économique durable et inclusive », souligne la même source.