Paris n’a pas hésité à confirmer son engagement envers le Maroc en exprimant sa position sur la décision de la Cour de Justice Européenne contrairement à l’Espagne qui s’est désolidarisée du royaume.

Dans une note conjointe remise aux députés européens français, le ministère des Affaires étrangères et la direction générale du trésor ont déclaré que « la question du Sahara est pour le Maroc une priorité absolue et un enjeu d’intérêt général ».

Et la note d’ajouter que « les conséquences de la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne sont susceptibles de fragiliser l’ensemble de la relation [entre l’Europe et Rabat], alors que le Maroc est un allié essentiel dans la lutte contre le terrorisme et la maîtrise de l’immigration ».

Il ne fait aucun doute que la France veut préserver son partenariat et sa relation particulière avec le Maroc. D’ailleurs, dans la note, on peut lire que « la France est très attachée à la relation entre l’UE et le Maroc ». « Il est nécessaire que l’Union apporte une réponse politique forte en réaffirmant notre attachement à la continuité du partenariat avec le Maroc », poursuit la note.

« L’enjeu politique est de pouvoir continuer à développer l’un des partenariats du voisinage sud dont les progrès sont plus remarquables et de poursuivre la négociation de l’accord de libre-échange complet et approfondi lancée en 2013 », dit la note.

Par ailleurs, cette dernière ajoute que « la décision de la CJUE ouvre une période d’insécurité juridique qui pourrait être très préjudiciable aux opérateurs économiques ».

Pour rappel, le gouvernement espagnol a déclaré, récemment, se conformer au verdict du 21 décembre de la CJUE concernant l’accord agricole en affirmant que « le Sahara ne fait pas partie du Maroc ».