« Entre le Portugal et le Maroc » est le thème du séminaire international qui a réuni mercredi 10 mai des chercheurs marocains et portugais à l’université d’Evora pour débattre des diverses facettes des relations séculaires entre les deux pays voisins.

S’exprimant à cette occasion, Youssef Akmir, professeur à l’université d’Ibn Zohr d’Agadir, a souligné l’importance des débats entre universitaires au sujet des relations historiques entre le Maroc et le Portugal, ajoutant que de telles contributions militent en faveur de davantage de rapprochement.

Akmir a passé en revue les principales étapes de l’histoire du Maroc contemporain, mettant l’accent sur les grands changements qu'il a connus aux niveaux politique, économique et socioculturel pendant les deux dernières décennies.

Pour cet enseignant de littérature espagnole, cette rencontre offre aussi l'occasion pour une plus grande connaissance de l’autre et pour corriger certains stéréotypes, mais aussi une opportunité pour nouer des relations avec les universitaires portugais et examiner avec eux la possibilité de lancer des projets communs.

Filomena Barros, professeur d’histoire à l’université d’Evora, qui a focalisé son intervention sur la présence musulmane au Portugal entre le XIVème et XVème siècle, a indiqué que les relations entre le Maroc et le Portugal sont très anciennes et qu’elles s'ouvrent aujourd'hui sur des perspectives très prometteuses.

La mobilité des populations des deux pays a toujours existé, a-t-elle indiqué, ajoutant que les deux peuples étaient même liés par des relations personnelles.

Elle a en outre souligné que « l’étude de l’histoire des relations est fondamentale pour nous rapprocher davantage, estimant qu’au delà des relations du colonialisme, il faut se pencher sur l’histoire entre les deux peuples, à travers un nouveau langage et un nouveau vocabulaire communs ».

Les autres communications ont porté notamment sur l’aspect archéologique à travers l’exposé de Fernando Branco Correia sur « le Maroc et l’Andalousie : Almoravides et Almohades ». Sur le registre humanitaire, un exposé consacré à « La Croix rouge portugaise dans la guerre du Rif » a été présenté par Francisco Javier Martinez. De son côté, Eva-Maria von Kemnitz a présenté une contribution sur « le symbole de la main : symbole commun entre le Maroc et le Portugal ».

Le séminaire a été organisé par le Centre interdisciplinaire d’Histoire, de Cultures et de Sociétés (CIDHUS) à l’université portugaise d’Evora