Les fonds transf?r?s par les MRE s??l?vent ? 6,4 milliards de dollars en 2015, soit 6,5 % du PIB, mais tr?s faible impact sur l?investissement

Les transferts de fonds ne se r?sument pas uniquement aux sommes d'argent envoy?es par les communaut?s immigr?es ? leurs familles, mais t?moignent avant tout d?un attachement profond entre ces communaut?s et leur pays d?origine.

Consid?r?s comme une source importante, relativement stable, de revenu pour des millions de familles, ces fonds constituent de r?serves de change pour de nombreux pays en d?veloppement. Selon une ?tude du Fonds international de d?veloppement agricole (FIDA), qui c?l?bre pour la 2?me ann?e la journ?e internationale des envois de fonds familiaux (16 juin), les zones rurales b?n?ficient de 30 ? 40 % des flux de fonds.? Jusqu?? 90 % des fonds re?us sont consacr?s ? la nourriture, ? l?habillement, au logement, ? la sant? et ? l??ducation, pr?cise le FIDA. Pour le cas du Maroc, les envois de fonds effectu?s par les Marocains R?sidant ? l?Etranger (MRE) portent sur une valeur de 19,4 MMDH ? fin avril 2016, soit le niveau le plus haut des cinq derni?res ann?es, contre 18,7 MMDH ? fin avril 2015, en progression de 4 %, selon les derni?res statistiques de l?Office des changes. Dans sont rapport sur les migrations et les transferts d'argent, la Banque mondiale rel?ve que les fonds transf?r?s par les MRE se sont ?lev?s ? 6,4 milliards de dollars en 2015. Ainsi, le Maroc arrive ? la troisi?me place des pays de la r?gion MENA qui re?oivent le plus d'argent de leurs ressortissants, rel?ve la Banque mondiale, notant que les transferts de devises repr?sentaient 6,5% ?du PIB en 2014. Impact?e par la d?pr?ciation de l'euro, la valeur en dollars des envois de fonds a diminu? de 11 pc au cours des trois premiers trimestres de 2015 par rapport ? l'ann?e derni?re, alors que les envois de fonds ont augment? de 4,5 % en dirham marocain, note le rapport. Les transferts de devises vers le Maroc par les MRE sont douze fois plus ?lev?s aujourd?hui, qu?il y a 40 ans. Un constat qui s?explique par l?accroissement de la population migratoire marocaine au cours des derni?res d?cennies. En d?pit de leur importance pour l??conomie marocaine, les transferts des MRE ne portent que faiblement sur l?investissement, puisque seulement 7,7 % du total des fonds transf?r?s y sont affect?s, alors que 71 % sont absorb?s par la consommation.? L?immobilier reste le secteur dominant des investissements des migrants. Ce choix d?note l?int?r?t que les MRE portent pour un logement au Maroc et de leur attachement ? leur pays d?origine. D?apr?s une ?tude r?alis?e par la Commission ?conomique pour l?Afrique (CEA), Bureau pour l?Afrique du Nord, le choix de l?immobilier repr?sente un signe de r?ussite sociale et une valeur symbolique et affective pour le migrant vivant loin de chez lui.? Toutefois, l?investissement dans le secteur immobilier d?note un d?s?quilibre dans la mesure o? il concerne seulement les r?gions qui sont d?j? prosp?res, au d?triment des zones d?favoris?es condamn?es au d?sinvestissement.? Les transferts r?alis?s par les MRE restent en g?n?ral des flux financiers au lieu de se transformer en projets d?investissements cr?ateurs d?emplois et de valeur ajout?e.? Afin de mieux orienter l?affectation des fonds des MRE, l??tude de la CEA pr?conise le d?veloppement d?une offre d?expertise et d?accompagnement des investisseurs des MRE.? Cette offre pourrait ?tre fond?e sur les comp?tences identifi?es ? l??tranger dans le cadre des r?seaux de comp?tences d?velopp?s en lien avec les programmes mis en place par l??tat, comme Maghribcom, ainsi qu?avec les offres de l?Agence nationale pour la promotion des petites et moyennes entreprises.?