Il est ind?niable que le Maroc figure, aujourd?hui, parmi les pays occupant les premiers rangs au niveau mondial en mati?re de contribution effective ? la protection de la terre des dangers la mena?ant ? cause d?une exploitation abusive et arbitraire des ressources naturelles.?

En effet, le Maroc a fait preuve d?une prise de conscience et d?une adh?sion inconditionnelle aux campagnes universelles, lanc?es depuis les ann?es 90 du si?cle dernier, pour pr?server l?environnement, notamment lors du Sommet de la Terre ? Rio de Janeiro qui a inaugur? une nouvelle ?re des initiatives visant ? assurer l?avenir de l?humanit? et sauvegarder le droit des g?n?rations futures ? une vie saine sur la plan?te bleue.? L?adh?sion du Royaume ? cette dynamique universelle a pris plusieurs formes, dont la cr?ation d?un minist?re charg? de l?Environnement et le lancement du Plan national des ?nergies renouvelables et de l?efficacit? ?nerg?tique, couronn? derni?rement par l?inauguration ? Ouarzazate de la plus grande centrale solaire du monde Noor I. En plus de ces actions, le Maroc s?est attach? ? pr?server et ? valoriser son patrimoine ?cologique et environnemental, notamment en ce qui concerne les aires prot?g?es et les parcs dont la vocation de certains d?passe le territoire national ? l?instar du Parc national de Souss-Massa (PNSM). Cr?? en 1991, ce Parc occupe un territoire terrestre sur le littoral atlantique de 33.800 ha, entre Agadir et Tiznit, et poss?de une fa?ade maritime longeant la partie terrestre sur une largeur de 3 milles marins.? A cheval entre la pr?fecture d?Inezgane Ait-Melloul (4.540 ha), la province de Chtouka-Ait Baha (21.010 ha) et la province de Tiznit (8.250 ha), l??tablissement du PNSM a permis de mettre ? l?abri de la d?gradation, au niveau de ses zones de protection, des milieux naturels de grand int?r?t ?cologique.? Quelque 3500 ha de ces derniers ont ?t? am?nag?s en r?serves animali?res et servent actuellement comme zones d?acclimatation de certaines esp?ces de la faune saharienne du Maroc. Le stock animal actuel au niveau de ces r?serves a permis, d?une part, la r?alisation des pr?l?vements d?antilopes Oryx et Addax pour le repeuplement d?autres r?gions du Royaume et, d?autre part, il a ?t? utilis? pour le d?veloppement d?un tourisme de vision pour la valorisation du Parc en 2007 et 2008.? Il y a lieu de signaler ?galement que dans le cadre de la coop?ration internationale, le Haut-commissariat aux eaux et for?ts et ? la lutte contre la d?sertification a autoris? le pr?l?vement d?une vingtaine d?autruchons du PNSM et leur transfert aux aires prot?g?es tunisiennes. A travers sa mission de conservation, le Parc joue, aujourd?hui, un r?le essentiel dans la pr?servation et la r?habilitation de quatre esp?ces sah?lo-sahariennes ayant disparu du grand sud marocain et qui sont actuellement menac?es d?extinction dans leur aire de distribution. Il s'agit de l?Addax (Addax nasomaculatus), l?Oryx (Oryx dammah), la Gazelle dorcas (Gazella dorcas) et l?autruche ? cou rouge (Struthio camelus camelus).? Par ailleurs, l?interdiction d?une urbanisation anarchique dans ces zones a permis ?galement d?en garder de grandes surfaces comme habitats valables pour le gagnage des Ibis chauves, dont la derni?re population viable du monde se d?veloppe sur le site du Parc et dans la r?gion de Tamri, au nord d?Agadir.? Les deux zones humides constitu?es par les embouchures des oueds Souss et Massa b?n?ficient ?galement, au sein du PNSM, d?une protection qui en a fait deux sites d?importance internationale pour les oiseaux d?eau migrateurs et s?dentaires et a valu leur inscription sur la liste RAMSAR, depuis janvier 2005. Ceci conforte la valeur ?cologique internationale du PNSM.? Toutes ces qualit?s font du PNSM une aire prot?g?e de grande valeur ?cologique, offrant un grand potentiel de d?veloppement d?un tourisme de nature. Effectivement, le site du PNSM est actuellement la seule zone o? l?on peut encore voir des milieux naturels, au niveau de toute la frange c?ti?re de Souss Massa.