Le Maroc est en passe de s’affirmer comme une base industrielle phare pour Renault, écrit vendredi le journal français de l’économie et des finances “Les Echos”, notant que la production de l’usine de Tanger va dépasser cette année les 300.000 voitures, et que le constructeur français va doubler ses achats au Maroc pour les porter à 1,5 milliard d’euros d’ici à 2023.

“Le décollage est bel et bien engagé. Après des années de montée en régime progressive, notre usine de Tanger devrait passer le cap des 300.000 voitures produites en 2016, contre 230.000 en 2015″, indique au journal le patron de la zone Afrique-Moyen-Orient-Inde de l’entreprise. 

Rappelant que Renault détient une autre usine à Casablanca, la “Somaca”, qui devrait dépasser cette année les 65.000 unités assemblées, la publication relève que le groupe français devrait ainsi approcher les 400.000 voitures produites au Maroc, soit davantage qu’en Roumanie ou en Turquie et pas si loin de la France (plus de 660.000 voitures à l’année).

Le journal indique en outre que le groupe Renault est parvenu à convaincre de nouveaux équipementiers de s’installer au Maroc.

“Longtemps réticents à l’idée de prendre des risques pour un seul constructeur, les équipementiers sont bien plus confiants depuis l’annonce de l’arrivée de PSA”, qui ouvrira une usine dans la zone franche de Kenitra en 2019, note le quotidien. 

Rappelant que le groupe Renault avait signé un imposant contrat de développement avec le gouvernement marocain, en s’engageant à porter son volume d’achat à 1,5 milliard d’euros en 2023, contre 750 millions actuellement, la publication précise que l’intégration locale, qui n’est aujourd’hui que de 45 pc, devrait passer à 65 pc d’ici à 2023. 

“Le Maroc s’impose comme une impressionnante base low cost pour Renault. Avec ses faibles coûts salariaux, les nombreuses aides publiques aux zones franches et une logistique en progrès, le pays affiche une compétitivité qui ne cesse de s’améliorer et devient le cœur, avec la Roumanie, des véhicules à bas prix du groupe”, conclut le journal.