Jouahri : le lancement de la réforme sur la flexibilité des changes est irréversible

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Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, qui a donné une conférence de presse trimestrielle, ce mardi 16 septembre, a déclaré qu’il est vital que le Maroc poursuive les réformes et se projette vers l’avant

Concernant la flexibilité des changes, Jouahri a indiqué que la décision de lancer cette réforme dépend du gouvernement, d’un point de vue politique. Techniquement, il a estimé que sa mise en œuvre revient à la Banque centrale. Il a d’ailleurs ajouté, qu’une conférence de presse conjointe avec le ministre des finances devait avoir lieu dans le but d’annoncer le démarrage. Et de préciser qu’un comité conjoint avec ce même ministère avait été constitué.

Par ailleurs, le wali de Bank Al-Maghrib a évoqué le retard de la formation du gouvernement pour justifier le report de la flexibilité des changes. Il a même déclaré que la banque donnait « l’impression d’être seule à la manœuvre, d’être le seul à prendre la parole ». « Bank Al-Maghrib est respectueux des textes et des lois. Notre mission et celle du gouvernement s’interpénètrent. Mais la décision politique revient au gouvernement », a-t-il souligné.

Néanmoins, Jouahri a avoué avoir demandé un appui technique au FMI afin de bénéficier de l’expérience des autres pays et attaquer cette réforme dans les meilleures conditions.  

Abdellatif Jouahri n’a pas manqué de rappeler que 20 réunions ont été tenues avec les banques, 14 avec la CGEM, 2 ou 3 avec les bureaux de change. Il a aussi indiqué que le Maroc disposait de tous les pré-requis pour entamer cette réforme d’une manière volontaire.  

Il a aussi admis qu’il y a eu un retard concernant la communication grand public, notamment des spots publicitaires également en retard. Par ailleurs il a dit que les réseaux sociaux avaient amplifié les choses alors que les risques étaient sous contrôle.

Le patron de la banque centrale a estimé que la décision du gouvernement de reporter la flexibilisation est une chose positive, affirmant qu’il était « heureux » que celui-ci prenne le temps d’apprécier la réforme et ses conséquences.

Et de conclure que malgré les pour et les contre dans cette réforme, il est important de faire des réformes afin de pouvoir avancer.

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