« Le Maroc a su développer des solutions africaines aux problèmes africains, à travers une approche Sud-Sud qui prône le renforcement du processus d'intégration régionale ». Tels sont les propos du président du Centre marocain des études stratégiques (CMES), Mohammed Benhamou, en marge du Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique qui a débuté hier, lundi, dans la capital sénégalaise et qui se poursuit aujourd’hui, mardi 06 décembre.

Benhamou a déclaré que « face à des agendas internationaux contradictoire, conjugués à une approche occidentale qui ne rime pas forcément avec les attentes de l’Afrique, l’approche marocaine en matière de développement des relations Sud-Sud et son apport en tant que méthode et réponse a permis au Maroc de développer des solutions africaines aux problèmes africains.

Il a poursuivi en affirmant que « la démarche du Maroc en la matière ne prône pas la victimisation de l’Afrique. Elle ne vise pas, non plus, à mettre le continent dans une position de soumission et d’attente des aides internationales, mais elle s’affirme comme étant une approche qui appelle à la cogestion, au cofinancement et à la coresponsabilité entre les Etats africains et les acteurs internationaux partenaires de l’Afrique ».

Cette approche s’inscrit essentiellement dans la dynamique de la stratégique que le Maroc a mis en place envers l’Afrique, basée sur le développement de la coopération sud-sud, dans le cadre du principe de gagnant-gagnant, a-t-il complété, soulignant que c’est le message qu’ils cherchent à véhiculer lors de ce forum.

Le président du CMES a estimé que « les Africains doivent compter sur eux-mêmes. Ils ont suffisamment de potentialités, de moyens et de capacités, à condition de dépasser des approches et méthodes qui sont révolues aujourd’hui ».

« L’Afrique doit être tournée aujourd’hui vers l’avenir, un avenir africain, fait par les Africains et pour les Africains », a-t-il ajouté.

Enfin, Benhamou a relevé que ce forum constitue « l’occasion pour les différentes parties prenantes, responsables politiques, experts et autres d’exprimer leurs visions vis-à-vis des différentes évolutions que connaît le continent » et de chercher la solution pour relever les défis auxquels le continent est confronté. Dans ce sens, il a appelé à mettre l’accent sur l’injustice qui caractérise les relations internationales et à surmonter l’impasse dans laquelle se trouve l’ordre international, afin de trouver des solutions pratiques aux conséquences négatives que génère cet état des lieux sur l’Afrique à tous les niveaux et essentiellement dans son volet sécuritaire.