Les géants canadien « Bombardier » et allemand « Siemens » sont en pourparlers pour combiner leurs activités ferroviaires dans le cadre d'une fusion, dont la valeur est estimée à plus de 10 milliards d'euros, a révélé mardi l'agence Bloomberg.

« Bombardier Transport » et « Siemens Mobility Rail Solutions », spécialisés dans la fabrication des trains et de l'équipement de signalisation ferroviaire, seraient regroupées au sein d'une coentreprise, a précisé la même source.

Citant des sources ayant requis l'anonymat, Bloomberg a fait savoir qu’un accord pourrait être annoncé au milieu de 2017, soulignant qu’une éventuelle fusion devrait être avalisée par les autorités antitrust et par les syndicats européens des deux entreprises.

Rappelant que les négociations entre « Bombardier » et « Siemens » ont été entamées plus tôt cette année, l’agence indique qu’une potentielle fusion permettrait à ces deux importants acteurs établis en Allemagne (le siège social de Bombardier Transport est situé à Berlin) de mieux concurrencer les constructeurs chinois, plus particulièrement le numéro un mondial « CRRC ».

L’année dernière, « Bombardier » a vendu une participation de 30% dans sa filiale « Bombardier Transport » à la Caisse de dépôt et placement du Québec pour 1,5 milliard de dollars US, ce qui attribue une valeur de 5 milliards de dollars US à la division ferroviaire.

Il y a quelques semaines, des rumeurs faisaient état d'un rapprochement entre "Bombardier Transport" et le français « Alstom », sachant qu’en 2014, "Siemens" avait échoué dans sa tentative d’acquérir « Alstom ».