L'association européenne de sauvetage en mer SOS Méditerranée, dont le siège se trouve à Marseille (sud-est de la France), a lancé ce lundi 13 août un appel pressant à "l'ensemble des pays européens à prendre leurs responsabilités" pour trouver un port sûr à son navire de sauvetage l'Aquarius

Cet appel intervient après que l'Italie et Malte ont refusé de permettre l'accès à leurs ports à ce navire à bord duquel se trouvent 141 personnes secourues, vendredi, lors de deux opérations distinctes au large des côtes libyennes.

En attendant un dénouement de la situation, le navire vogue actuellement dans les eaux internationales au large de Malte et de l’île de Lampedusa.

Face à cette situation, la présidente de SOS Méditerranée, Sophie Beau, a exhorté «l’ensemble des pays européens à prendre leurs responsabilités», rappelant que fin juin, lors du Conseil européen, il était question de mettre en place des plateformes de débarquement. Or, «on ne voit rien venir» alors qu’il est «vraiment urgent, à l’heure actuelle, de mettre en place ce mécanisme», s’étonne-t-elle sur «Franceinfo».

La situation actuelle est "en contradiction la plus totale avec le droit maritime international", s’est élevée Mme Beau qui est co-fondatrice de SOS Méditerranée avec l’allemand Klaus Vogel.

Selon elle, la moitié des personnes secourues vendredi sont des enfants et le tiers, des femmes.

En juin, l’Aquarius avait déjà récupéré 630 migrants au large de la Libye. L’Italie et Malte avaient également refusé alors l’accès à leurs ports au navire qui a fini par rejoindre le port espagnol de Valence après que le feu vert lui a été donné par les autorités espagnoles.