Israël veut prendre le contrôle de tout Gaza dans la quasi indifférence des grandes capitales

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Un père tient son bébé blessé après avoir été soigné à l'hôpital Al-Awda dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite d'une frappe aérienne israélienne qui a touché une école dans le camp, le 19 mai 2025. (Photo Eyad BABA / AFP)

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Alors que les bombardements redoublent d’intensité, faisant des centaines de morts, 52 rien que dans la matinée du lundi, Israël qui poursuit son génocide, affirme sa volonté d’"occuper tout Gaza" dans une guerre de plus en plus décriée à l’international, mais sans plus. Les carnages israéliens ont fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, dont plus des deux tiers sont des enfants et des femmes. Les blessés et les disparus sous les décombres, dont on tait les chiffres, doivent se compter par centaines de milliers.

Gaza - Israël a annoncé lundi son intention de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, où au moins 52 Palestiniens ont été tués dans les bombardements incessants de son armée sur le territoire dévasté par la guerre selon les secours.

Lançant des muses gueules aux grandes capitales, quasi indifférente au génocide, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé qu'il autoriserait l'entrée lundi de camions transportant de la nourriture pour bébés dans le territoire palestinien assiégé et affamé, après un blocus de plus de deux mois.

Ce blocus ainsi que l'annonce par Israël d'une intensification de ses opérations militaires à Gaza - pour obtenir selon le gouvernement la libération des détenus et vaincre le mouvement palestinien Hamas - ont été décriés à l'international.

"Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire" de Gaza, a affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu, après que l'armée a annoncé de "vastes opérations terrestres dans le nord et le sud de Gaza".

Lundi, la Défense civile de Gaza, une organisation de secouristes, a fait état de la mort de 52 personnes dans les bombardements, alors que l'armée israélienne a appelé à l'évacuation immédiate de divers secteurs du sud de Gaza, dont le gouvernorat de Khan Younès, en vue d'une "offensive sans précédent".

"Apocalypse"

Un habitant de Khan Younès, Mohammad Sarhane, décrit une scène d'"apocalypse", avec des tirs "de partout, des ceintures de feu, des avions de guerre et des hélicoptères".

Il raconte s'être réfugié avec ses enfants "dans l'endroit le plus sûr de la maison par peur des tirs et des éclats d'obus".

"Deux millions de personnes sont affamées" à Gaza, alors que des "tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière", a déploré le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Les gens meurent de maladies que l'on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins", a-t-il ajouté.

Négociations ?

Parallèlement à l'intensification de ses opérations militaires, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Tout en proclamant son intention de poursuivre la guerre, M. Netanyahu s'est dit ouvert dimanche à un accord incluant la fin de l'offensive militaire, mais sous condition de l'"exil" du Hamas et du "désarmement" du territoire, un autre mensonge, alors qu’il est avéré depuis le début de ce génocide que l’objectif ultime de Netanyahu te de son gouvernement d’extrême droite est de vider la Palestine de ses Palestiniens. Ladite communauté internationale, pour se donner bonne conscience, fait semblant d’y croire.

Jusque-là, les Palestiniens ont rejeté de telles exigences, se disant prêt à libérer tous les détenus enlevés dans le cadre d'un accord global mettant fin à la guerre et prévoyant un retrait total israélien de Gaza.

Israël a repris le 18 mars son génocide à Gaza, après une trêve de deux mois, et dévoilé début mai un plan prévoyant la "conquête" de Gaza.

Les carnages israéliens ont fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, dont plus des deux tiers sont des enfants et des femmes, selon les dernières données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

En 1967, Israël a occupé la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Après 38 ans d'occupation, Israël s'était retiré unilatéralement en 2005 de Gaza et y avait imposé un blocus depuis 2007. Depuis le début du génocide en cours en octobre 2023, il l'assiège totalement. (Quid avec AF)

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